Payer malin en vacances
En vacances, le Belge sort bien plu souvent sa carte de crédit.
La carte de crédit, il vrai, offre plusieurs avantages, que vous restiez dans la zone euro ou mettiez le cap sur des contrées plus lointaines.
Le gros avantage, c’est que le paiement est bien entendu différé – l’ensemble des dépenses est compatbilisé une fois par mois – alors que la soustraction avec une carte de débit est immédiate. Autant en profiter, non ?
Revers de la médaille : si vous “crevez” votre budget durant les vacances, vous risquez peut-être d’avoir quelques difficultés à régler la note lorsque la facture vous parviendra. Certes, vous pouvez souvent échelonner le remboursement de ce crédit, ce qui facilite les choses. Cette largesse a toutefois un coût non négligeable : le taux de débit est de l’ordre de 12 % et des poussières dans certaines banques.
Secundo : de nombreuses cartes de crédit intègrent des assurances gratuites, comme le vol – on vous vole dans votre voiture le magnifique souvenir que vous comptiez ramener – ou le dommage accidentel – le contenu de votre valise a été fracassé lors de sa manutention à l’aéroport. Dans la gamme des cartes Gold, vous pouvez également bénéficier d’une assurance annulation.
Pensez peut-être à relire les avantages de votre carte de crédit – s’il y en a – avant de prendre la route des vacances ou d’acheter un titre de transport.
Loin d’être gratuit
Si vous utilisez les autoroutes françaises, italiennes ou espagnoles, privilégiez les files où l’on paie uniquement avec carte de crédit : c’est plus rapide, notamment parce que vous devez simplement introduire votre carte dans l’appareil, sans devoir taper de code secret. Cela peut vous faire gagner pas mal de temps.
Là où vous n’avez pas forcément intérêt à utiliser votre carte, c’est pour retirer de l’argent en zone euro. Le coût est souvent de 2,5 %, parfois plus – c’est même 4,96 euros + 1 % du montant prélevé pour les retraits aux distributeurs automatiques avec la carte Visa Classic d’ING, là où c’est gratuit avec votre carte Maestro. Gratuit, c’est un peu vite dit : ce retrait est intégré dans votre paquet d’opérations annuelles. Bref, il peut s’avérer payant (15 cents chez Belfius Banque), mais cela restera sans commune mesure avec le coût d’un retrait de cash avec une carte de crédit.
Une rare exception concerne BKCP, qui ne compte pas de frais de retrait avec une carte de crédit.
En dehors de la zone euro, le paiement avec la carte de crédit est là à privilégier. Pour les retraits, cela dépend des banques. A la Deutsche Bank, c’est kif-kif : 2,5 euros par retrait, plus 1,5 % de commission de change.
C’est en tout cas loin d’être gratuit. C’est dire si vous avez tout intérêt à effectuer un bon retrait, d’autant qu’en Grande-Bretagne, par exemple, vous pouvez quasiment vous passer de cash tellement le paiement par carte de crédit est répandu.
Mais ne l’oubliez pas : la fonction Maestro est automatiquement bloquée pour les paiements en dehors de l’Europe géographique depuis janvier 2011. Il y a donc lieu de demander au préalable une demande de déblocage. Combien de Belges font la démarche ? “Il y a en moyenne 50 000 cartes qui sont débloquées. Cette moyenne est à peu près constante tout au long de l’année”, explique Bob De Leersnyder, porte-parole chez Febelfin, la fédération du secteur bancaire. Et il n’y a pas de pic particulier durant les mois d’été.